Ready Meeple One

17/20	18/20	08/10	09/10	18/20	19/20	89%

Caractéristiques

: 2 à 5 : 1 à 2h : 10+

Genre / Thème Antiquité Placement Gestion Tuiles Réflexion Modulable Pouvoirs

Résumé

Ingénieur romain, vous travaillez à la construction et l’expansion de la cité...

Règles

Le livret de règles n’est vraiment pas très épais et nous n’avons pas recours à une loupe pour le lire. Praetor est simple à appréhender et à expliquer. Les différents principes sont tout aussi simples et efficaces. Ce n’est pas ce qu’on appelle un gros jeu et parfois, il suffit d’une idée toute bête et un peu d’ingéniosité pour faire un jeu très sympathique à défaut d'être une bombe.

Matériel

• 42 tuiles de Cité
• 14 tuiles de Mur
• 5 tableaux de bord double face
• 1 plateau de score (en deux partie)
• 49 pièces d’or
• 90 cubes de bois
• 75 disques de bois
• 40 dés
• 4 fiches Résumé

Le matériel est d’assez bonne facture sans pour autant être excellent. Certains dés peuvent avoir des défauts de conception. J’ai par exemple un dé blanc dont le centre de la face 4 est légèrement creusé, laissant apparaître un point noir, doublant ainsi la face 5. Comme on ne lance pas ces dés, cela n’a pas d’incidence mais on peut facilement se tromper à cause de cela.

Les différents plateaux sont en carton épais qui auraient tendance à se courber tout seul, selon la surface sur laquelle ils sont posés et la température de celle-ci.

Mécanique de jeu

Praetor est un ensemble de concepts : placement d’ouvriers, construction, gestion. Durant un tour, il faudra manier tout cela afin de remporter la partie en marquant le plus de points possible.

Même s’il y a 40 dés dans la boîte, le hasard du jeu se trouve dans l’offre des tuiles Cité et Mur d’Hadrien à construire. Et au cours du jeu, les joueurs sont sûrs de voir au moins toutes les tuiles Cité réparties en niveaux ou âges (un peu comme dans 7 Wonders Duel). Les dés représentent les ouvriers et le premier détail intéressant, c’est que ces ouvriers vont gagner en expérience. Chacune des faces du dé indique donc le niveau de cet ouvrier qui augmentera selon la tâche accomplie. On va plus ou moins utiliser ces faces, en fonction de l’action que l’on va réaliser. En effet, si le niveau de l’ouvrier peut n’avoir aucune influence sur la construction d’une tuile, il en aura une lorsque vous voudrez récupérer des ressources ou de l’or. Vous en gagnerez autant que l’expérience de l’ouvrier utilisé vous le permettra. Autant bien choisir ces travailleurs pour ne pas se tirer une balle dans le pied.

Autre principe des plus originaux, c’est que quand l’ouvrier arrive au niveau 6, son plus élevé donc, il prend sa retraite. Qu’il soit retraité ou actif, l’ouvrier a un coût. La dernière phase d’une manche voit le renouvellement des différentes tuiles mais aussi le paiement des ouvriers et des retraités. Ces derniers, par l’intermédiaire d’une tuile spéciale, pourront être envoyés au travail temporairement, selon le choix du joueur.

Il faut donc bien gérer ses troupes, surtout que les ouvriers encore actifs en fin de partie vont rapporter des points alors que les retraités, non.

Pour marquer des points, nous avons recours aux pouvoirs des tuiles, à leur construction (qui demande le paiement de ressources d’or, de bois, de pierres, de marbre et/ou d’armes), à l’alignement de mosaïques sur les tuiles Cité et à différents procédés qui ne seront comptabilisés qu’au décompte de fin de partie.

Tout aspect du jeu fait appel à la réflexion, à l’observation et à la stratégie. Sans pour autant être poussés à l’exagération, ces aspects font de Praetor un jeu où le hasard ne prend plus beaucoup de place.

Avis perso

Découvert en promotion à près de 70 %, je me suis demandé pourquoi ce jeu était autant bradé. En lisant les critiques, mon étonnement était encore plus grand car elles étaient très positives. J’ai donc tenté ma chance et cela a été une agréable surprise. Hormis quelques défauts évoqués plus haut, Praetor tourne bien, n’a rien de compliqué, a une prise en main facile et nous permet de passer de bons moments.

Le décompte final est également une surprise. À moins de caracoler en tête toute la partie avec 50 points d’avance sur les autres, le résultat n’est jamais définitif et on peut avoir de sacrés retournements de situation.

Les ouvriers gagnant de l’expérience, le fait de devoir les payer, ainsi que les retraités, est un principe original qui nous force à anticiper et gérer chacun de nos tours pour éviter les pénalités.

Un jeu vraiment très agréable, qui n’aura visiblement pas trouvé son public et c’est bien dommage. On peut enchaîner les parties sans rejouer deux fois la même.