Ready Meeple One

Caractéristiques

: 1 à 10+ : 30 min. : 14+

Genre / Thème Négociation Dés Solo Decktuning Hasard Cartes

Résumé

Un forcené a pris des personnes en otage. À vous et votre sens aiguisé de la négociation pour libérer les otages et arrêter ce fou...

Règles

N’ayant rien de très compliqué ni de sommes conséquentes d’actions possibles, les règles sont faciles à lire et à appréhender. On comprend et explique le jeu très rapidement. Les novices plongent sans difficulté malgré un thème pas forcément facile à vendre.

Matériel

3 cartes Preneur d’Otages

1 carte Complice

7 cartes Revendication Majeure

4 cartes Revendication d’Évasion

21 cartes rouges Terreur

6 cartes dorées Événement Crucial

22 cartes Discussion

1 plateau du Négociateur

5 dés spéciaux

15 pions Otages

1 marqueur de Menace

1 compteur de Discussion

Les cartes sont de qualité standard. Le plateau joueur est en carton épais de bonne qualité et les pions en bois. La boîte a été pensée pour ranger tout cela sans difficulté même lorsque l’on protège les cartes. Le matériel est donc un bon point pour ce jeu.

Cartes

Mécanique de jeu

La mécanique est relativement simple. On débute avec un deck de cartes qui ne coûtent rien et qui vont donc revenir tout le temps en jeu. Chaque carte permet une action particulière permettant de discuter avec le preneur d’otage. On va ainsi faire augmenter ou baisser son degré de parano et de sa nervosité. Le but bien entendu étant de la faire baisser au maximum pour libérer les otages.

Certaines autres cartes permettent de gagner des points de discussion avec lesquels on va acheter d’autre cartes présentes dans l’offre permanente. Ces cartes sont plus ou moins chères et donc plus ou moins badass.

À cela vient s’ajouter des jets de dés qui vont déclencher les effets des cartes. On les joue ou pas, on choisit un effet plutôt qu’un autre, c’est à nous de décider, en sachant que les cartes défausser vont revenir. Celle ne coûtant rien reviendront forcément sans difficulté, mais celles que l’on aura achetées retourneront dans l’offre pour être rachetées de nouveau.

Il y a donc une grande part de hasard basé sur les lancés de dés et c’est uniquement cela qui va déterminer la vie ou la mort des otages.

Maintenant, lorsqu’on a comprit le principe du jeu, on repère très facilement ses failles, à savoir en un tour de jeu. Dans cette boîte, il y a trois preneurs d’otages supposés être de niveau de plus en plus difficile. Mouep ! Ben il n’en est rien quand on a compris comment gruger légalement les règles. La grosse erreur de Négociateur a été de chercher à faire jouer le jeu à fond sans mettre de principes obligeant les joueurs à le faire. En effet, si vous cherchez à récupérer les cartes qui coûtent le plus cher, vous perdrez systématiquement. Il est beaucoup plus redoutable d’enchaîner les achats de petites cartes qui, au final, permettent de mieux progresser et ce sans difficulté avant la fin de la partie.

Avis perso

Le thème de ce jeu est à la fois original et risqué. Pas simple de mettre le joueur dans la position de responsable de vies des otages. Surtout dans le contexte actuel qui participe à l’ambiance. Le jeu se tire alors une balle dans le pied quand on comprend son fonctionnement et l’inutilité d’acheter des cartes chères. Il perd tout son sens, toute sa tension. Il devient très simple et cool. Il n’y a que les lancés de dés qui peuvent alors nous couler, d’où la frustration et l’inintérêt que l’on ressent. On lance les dés, on pose des cartes, on libère un otage, on lance les dés, on pose des cartes… ouais, cool. Au moins, on ne se prend pas la tête et ne tombe pas trois paquets d’Advil pour faire passer le mal de crâne.

Autre belle bourde… les illustrations. Ou plutôt l’une d’entre elles. Les preneurs d’otages sont sensés mettre dans l’ambiance. Chacun a sa personnalité, du vrai méchant au preneur d’otage involontaire en passant par la psychopathe qui, quand on regarde la photo, prête à rire plus qu’à la prendre au sérieux. Gros cliché du psychopathe qui fait la grimace et rie à gorge déployée, rien que cela plombe le jeu qui déjà est loin d’être abouti.

Beaucoup de concepts dans le jeu ne servent à rien ou cherchent à durcir le jeu sans y parvenir. Tout est facilement contournable, des revendications au complice qui est plus balaise que les preneurs d’otages eux-mêmes, un comble ! Intéressant dans sa découverte, cet intérêt se perd rapidement et il devient difficile de lui trouver quoi que se soit pour le sauver.

J’ai pris du plaisir à le découvrir mais l’intérêt s’est vite envolé au point d’oublier d’avoir ce jeu dans un placard.

J'avoue qu'il y a de quoi avoir envie de rire avec une tête pareille...