Ready Meeple One

Caractéristiques

: 1 à 2 : 30 min. à 1h : 12+

Genre / Thème Cartes Coopératif Médiéval Fantastique Baston Amélioration Deck Building Deck Tuning

Résumé

En partant de rien ou de si peu, la château de la loose va devoir entraîner ses paysans afin de se confronter à la horde d'ennemis qui marche sur vous...

Règles

Les règles sont bien écrites, simples et agrémentées de tout un tas d'exemple pour différents cas de figure rencontrés durant une partie. Lors des premières parties, si un détail nous échappe, il est donc facile d'en retrouver une trace et de le résoudre rapidement.

Matériel

Cartes

Le matos est de très bonne qualité. Les cartes auront besoin de protection. Mais le tout reste très agréable et les illustrations sont excellentes, avec cette pointe d'humour qui sous entend que ce jeu n'a jamais prétendu être sérieux.

Mécanique de jeu

Notre château, peuplé de paysans, d'ivrognes, de percepteurs et d'abrutis, étant sur le point de se faire attaquer, il va falloir entraîner tout ce petit monde afin de faire face à l'invasion. Pour cela, une offre de 9 types de cartes est proposée. Ces cartes sont divisées en deux catégories, deux niveaux en somme. Le niveau 2 ne sera accessible que si on parvient à remporter un premier combat. De là, il faut choisir d'entraîner nos troupes. On piochera alors un certain nombre de cartes en fonction de ce que nous voulons obtenir et répondre à une condition de force à égaler à minima afin de remplacer un paysan par cette nouvelle unité.

Pour se faire, on pourra utiliser les pouvoirs de nos cartes piochées afin d'augmenter notre force, piocher d'autres cartes, etc. Si malgré ces efforts nous n'arrivons pas à obtenir ce qu'il faut, on aura deux choix possibles : abandonner l'entraînement ou payer les ressources nécessaires pour acquérir notre soldat.   Tout ce petit monde part alors à l'hôpital, la défausse du joueur.   Vient ensuite l'avancée des ennemis. On pioche une carte ennemi que l'on place sur le plateau ennemi. À chaque nouvelle avancée, les ennemis en place avancent d'une case. Sur les 4 premiers tours, aucun combat ne sera déclenché.

Au bout de 4 tours, un ennemi arrive aux portes du château, il va falloir combattre. Les ennemis nous font piocher des cartes. C'est notre ligne de défense. Avec ça, en jouant les actions de ces cartes, il va falloir obtenir une force au moins égal à celle de l'ennemi pour le terrasser. Plus il y a d'ennemis, plus la force est grande bien évidemment. Mais chaque ennemi présent sur le champ de bataille nous fera piocher des cartes.

Si notre force est suffisante pour les massacrer, les cartes ennemis récupérées sont tournées à 180° pour devenir des objets allant directement dans notre hôpital et dont nous pourrons nous servir plus tard.

Tout ennemi arrivant aux portes du château va déclencher une action punitives s'il arrive face cachée. Des cartes nous permettent de retourner ces ennemis quand ils sont sur la piste d'avancée. L'ennemi arrivant découvert ne déclenche pas son action. Si la piste ennemi et les portes du château sont saturées (3 ennemis sur la porte), la dernière carte présente sur la piste ennemi est simplement retirée du jeu pour laisser la place à la carte qui débarque.

On continue ainsi à entraîner nos paysans, fortifier notre château jusqu'à ce que la pile ennemi soit vide. Vient alors les combats avec les 3 Boss (en mode facile) qui sont tirés au hasard en début de partie. Ici, c'est plus coriace, d'autant que l'on ne peut plus entraîner de troupes ni gagner de ressources...

Quoi qu' j'en pense...

La mécanique est simple et originale tout en reprenant des concepts connus. Et Goblivion n'est pas sans humour. Ainsi vous pourrez voir débarquer dans vos rangs l'idiot du village qui vous fera perdre des points de force, tout comme le percepteur des impôts ou encore l'ivrogne. À cela viendront s'ajouter certaines cartes ennemis qui vous pourriront le deck durant un temps avec un simple slip sans aucun bonus. Heureusement, ces cartes peuvent être retirées du jeu par des actions (qui souvent permettent à celui qui la réalise de gagner en force ou faire gagner en

force notre ligne de défense), notamment celle du boureau qui va pouvoir décapiter à tout-va les indigents... Plus il décapite, plus il est content, plus il est fort. Oui, dans Goblivion, il y a des petits principes très drôles sous-jacents.

Le jeu est très fluides, très bien pensé mais il faudra quelques parties pour bien affuter notre stratégie. Mine de rien, même en mode facile, le jeu n'est pas si simple. J'ai vu une vidéo sur le mode normal qui lui est déjà bien coriace. Je n'ose pas imaginer le mode difficile.

Quoi qu'il en soit, même si on prend une raclée, on a envie d'y retourner. Une partie est relativement courte. 30 minutes sont indiquées sur la boîte mais dans un premier temps, il faudra bien compter une heure.

Goblivion a avant tout été pensé comme un jeu solo. Une variante coopérative a été inclue alors que d'ordinaire, c'est l'inverse que l'on propose : les jeux coopératifs deviennent des jeux à variante solo.

Bref ! C'est fun, drôle, imprévisible et ça permet aussi de faire chauffer le citron afin de trouver les meilleurs combos pour gagner en force. Ceci étant, une mauvaise stratégie peut nous conduire à la défaite si on tombe sur un Boss trop fort. Il est possible que le deck que nous avons alors monté ne suffise pas à s'en défaire.

Nos ressources, qui font aussi office de points de vie, fondent tranquillement sans que l'on puisse faire quoi que se soit pour stopper l'hémoragie.

Goblivion a été une agréable découverte. Son humour, sa mécanique de jeu, la réflexion qu'il pousse à avoir, cette envie qu'il procure de revenir à la charge, sa simplicité et son efficacité en font un jeu excellent, sans faille. À posséder absolument !