Ready Meeple One

20/20	18/20	8/10	8/10	20/20	18/20	92%

Caractéristiques

: 1 à 4 : 1 à 2h : 14+

Genre / Thème Science-fiction Cartes Deck building Deck tuning Manga Figurines Gestion Affrontements

Résumé

Incarnez Spike, Faye, Jet ou encore Ed, chassez les primes, gagnez en réputation et traquez Vicious !

Règles

Le livret se lit presque en diagonal vu que le jeu reprend les principes de tous les bons deck building, piochant une règle ici ou là, l'associant à une autre. Quelques principes nouveaux devront être assimilés mais en une lecture et une partie, tout est cadré. Le livret est plutôt bien foutu, allant droit au but et expliquant le peu qu'il y a à expliqué, encore une fois, quand on a l'habitude de ce genre de jeu.

Matériel

5 figurines non peintes 6 plateaux de jeu 4 plateaux Joueurs 7 marqueurs de carburant 40 jetons de célébrité 30 jetons de capture 184 cartes Livret de règles

Cartes

Le matériel est de très bonne qualité, que se soit les figurinse, les cartes ou les différents plateaux de jeu. Épais, ces derniers sont doublés pour créer des inserts nécessaires aux jetons d'indication. Les figurines plastiques seront doublées de figurines en carton pour avoir le choix, bien que se soit superflu.

Le plus exceptionnel dans cette boîte est le thermoformage, pensé pour tout ranger sans problème y compris les cartes qui trouvent leur place même après être protégées ! C'est assez rare pour être souligné !

Mécanique de jeu

Chaque personnage débute la partie avec un deck de 4 cartes qui lui sont propres et 6 cartes communes.

À son tour, un joueur va jouer ses cartes pour gagner du carburant, des Woolong et/ou infliger des dégats à une prime. Ces primes sont au nombre de trois, sur les trois planètes du plateau de jeu commun : la Terre, Mars, et Ganymède. Il faut dépenser du carburant pour se rendre sur une planète ou une autre. Ce carburant est cumulé au long de la partie. Les Woolong (la monnaie du jeu), eux, sont à utiliser durant le tour.

Tout superflu est perdu à la fin de chaque tour. Il en va de même avec les différents points de combats.

Pour chasser des primes, il existent deux moyens : la méthode douce et la méthode bourrine. La méthode douce consiste à enquêter en dépensant des points d'indice. Chaque prime possède un certain nombre de jetons d'enquête sur sa carte et le nombre de points d'indice à dépenser pour retirer un jeton.

La méthode bourrine fonctionne de la même manière mais en utilisant des points de force. Ceci dit, lorsque l'on utilise la force, on va devoir piocher une carte dégât et en appliquer les effets de suite. Ces cartes peuvent être écartées immédiatement mais la plupart du temps, elles viendront pourrir le deck joueur. Une prime est capturée lorsqu'une des valeurs résistance ou enquête tombe à zéro et permet de gagner en réputation (ou pas).

Toute prime qui s'échappe vient grossir un deck dont on aura besoin plus tard, lorsque Vicious apparaîtra. Quand une nouvelle prime arrive en jeu, elle doit venir sur la planète qui lui est associée.

Si cette planète contient déjà une prime, la nouvelle prime est défaussée et le jeton de carburant de la planète est avancé de un (cela représente alors la quantité de carburant dont on a besoin pour se rendre sur cette planète, de 1 à 3). Lorsque ce jeton arrive en bout de course et qu'une prime arrive en jeu, la prime présente sur la planète s'échappe.

Le jeton de carburant revient à sa position initiale et la prime ayant déclenché cet effet prend la place de l'ancienne.

Les Woolong permettent notamment d'acheter des cartes dans une offre commune de 5 cartes. Chaque carte achetée est remplacée de suite par une autre. Certaines primes, lorsqu'elles arrivent en jeu, vont renouveler cette offre automatiquement.

Chaque joueur peut obtenir des bonus avec des combos de cartes mais également s'il se trouve en présence d'un autre membre de l'équipe. Chaque membre ayant une capacité spéciale associée.

Lorsque Vicious apparaît, les primes cessent de débarquer mais on va utiliser les planètes qui leur sont associées pour savoir où Vicious apparaît et où il va se déplacer à chacun de ses tours. En fonction du nombre de joueurs autour de la table, le bougre sera plus ou moins fort. Sur le même principe que les primes, il faudra descendre une des deux valeurs de résistance ou enquête pour le capturer.

Le niveau de carburant nécessaire pour se rendre sur une planète ne bouge plus. On peut toujours chasser les primes encore présentent sur les plateaux pour continuer à gagner de la réputation. Vicious s'échappe si son deck de primes mises de côté tout au long de la partie s'épuise.

Quoi qu' j'en pense...

Je ne suis pas certain d'être très objectif sur ce jeu mais je vais tenter le coup. Grand fan de la série culte qu'est Cowboy Bebop, j'attendais ce jeu avec grande impatience. Le côté positif est que je n'ai pas surestimé la bête. Outre la surprise de voir une aussi bonne qualité de matériel, le jeu est très simple à aborder, surtout quand on connaît Clank !, Clank Dans l'Espace ! ou encore Hero Realms, puisque Space Serenade en reprend les principes de base quant aux combos possibles entre cartes, leurs achats, etc.

Ceci étant, sur Clank !, il est plus simple de gérer ces différents combos. Ici, il est facile de se tromper, d'oublier des ressources ou carrément de les utiliser deux fois. Il faut donc une certaine rigueur. Je ne sais pas pourquoi j'ai ce mal à gérer alors que sur Clank ! c'est limpide et simple à la fois.

Si on s'intéresse maintenant à l'originalité du jeu, à savoir chasser les primes et traquer Vicious, ça tourne plutôt bien sans pour autant être très tendu. Au début, je me suis vite rendu compte que si on chassait toutes les primes, il serait quasi impossible de faire mordre la poussière à l'ennemi juré de Spike. En effet, si on ne laisse pas quelques primes filer, son deck de déplacement est moindre et du coup, il s'échappera plus vite.

Cependant, cet aspect n'est pas poussé à son maximum. En même temps, on doit chasser des primes pour avancer et on ne le fera pas forcément pour gagner des points de réputation ou du moins pas en premier lieu.

Ce principe reprend d'ailleurs un des thèmes de la série : on a un équipage de quatre chasseurs qui passent leur temps à se tirer la bourre sur une même prime au lieu de s'entraider et qui finnissent souvent par la laisser filer ou la perdre. Ce côté est très bien pensé dans le jeu, aussi primordial que faisant office de référence.

Je n'ai pas encore testé ce jeu à plusieurs joueurs mais toujours est-il que la variante solo est assez corcée. Il faut être efficace pour ne pas pourrir son deck, choisir les bonnes cartes à l'achat même si l'offre subit la contrainte du tirage.

Cowboy Bebop Space Serenade n'est pas une bombe ludique mais c'est très bon jeu. On entre facilement dedans puisque les principes sont déjà connus, du moins je parle pour les experts. Les parties ne s'étalent pas, c'est assez drôle, ça reprend bien l'esprit du manga culte, bref, une belle réussite en somme.

	Le thermophormage est tout simplement parfait, avec des emplacements pour les figurines, les jetons, les plateaux et les cartes qui entrent parfaitement une fois protégées. Les jetons sont en carton épais, les cartes de qualité standard et les plateaux joueur sont doublés ! Tout ça pour une somme inférieure aux standards existant. Certains devraient en prendre la graine !
	Les règles sont relativement simples dans la mesure où elles reprennent des principes déjà existants. Il est donc facile d'entrer dans le livret pour se concentrer sur ce qui fait l'originalité du jeu. On y reviendra de temps en temps pour vérifier une info mais dans l'ensemble, le livret est plutôt bien fait.
	Il y a pas mal de petites choses à installer, notamment un deck rencontre qu'il faut construire à chaque partie. C'est ce qui prendra le plus de temps (quelques minutes, c'est bon !). En triant les cartes à la fin de chaque partie, on gagne un peu de temps.
	Classique sur les bases, c'est le principe de capture des primes qui vient se greffer à ces mécaniques déjà connues des jeux de deck-tuning. Deux manières pour capturer une prime, donc deux choix possibles pour marquer des points. Le deck rencontre est comme un compte tour car dès l'apparition de Vicious, la fin de partie se déclenche.
	Pas très objectif de ma part car fan de l'univers et de l'anime, mais le jeu en lui-même est plutôt sympathique. Il ne révolutionne rien mais sait se démarquer tout en respectant l'univers, principalement cet aspect "on est copains mais on se tire la bourre aussi". Le matériel est vraiment excellent et le rangement un pur bonheur. Pas besoin de virer le thermophormage, de prendre des boîtes à part ou des sachets, tout rentre parfaitement dans les divers emplacements. Que du bonheur ! Le jeu, lui, est très fluide. Une partie dure environ 1h au maximum, parfois moins si on se fait poutrer. Il existe différentes mise en place en fonction du nombre de joueurs et en solo on peut moduler ce que l'on veut pour relever différents défis. Ce n'est pas plus ultra jouissif mais ce jeu remplit son office : nous faire passer un excellent moment ludique.
	Les différents tirages de cartes, que se soit les primes ou l'offre du marché, permettent une excellente rejouabilité. Rien pour le moment ne vient renforcer les mécaniques, les changer et la difficulté d'une partie ne tient qu'à l'offre du marché. On pourra toujours s'en débrouiller mais quand il n'arrive que des petites cartes et qu'on ne peut plus les changer, ça peut alourdir un deck. Il y a donc de quoi faire, même moduler certains aspects du jeu pour en renouveler l'intérêt et rajouter de la variabilité.