Ready Meeple One

Caractéristiques

: 2 à 5 : 1 à 2h : 14+

Genre / Thème Coopératif Compétitif Action Dés Aventure Fantasy Stratégie Réflexion Affrontements Scénario Littérature

Résumé

Incarnez Conan et ses acolytes et résolvez les scénarii proposés à travers des aventures palpitantes et des bastons épiques.

Règles

Il ne faut pas moins de 2 livrets pour expliquer les règles. Un pour les joueurs, l’autre pour celui qui prendra le rôle de l’Overlord, le contrôleur des badguy… Ces livrets paraissent énormes mais ils sont rapidement lus. Il y a pas mal d’illustrations, d’exemples et la police de caractère est assez grosse. Lecture tranquille donc et il est aisé de prendre en compte tous les aspects et détails du jeu. Lorsqu’on se met devant le plateau, on est paré.

À noter cependant que sur certains scénarii, il y a des restrictions pas toujours logiques. Il ne faut pas hésiter à rectifier le tir dans ce cas et respecter la logique qui fait partie du jeu. Il faut pour cela imaginer son plateau en 3D alors qu’il n’est qu’en 2D.

Ces quelques modifications aux règles de bases ne changent rien au jeu, il reste tout aussi palpitant, voire plus juste.

Matériel

• 74 figurines
• 1 Livre de Skelos
• 2 plateaux recto-verso
• 45 tuiles
• 55 cartes
  
• 9 dés gravés
• 4 fiches de Héros
• 148 pions
• 75 gemmes
• 25 bases
• 4 aides de jeu
• 1 piste compte-tour
• 1 livret de règles des Héros
• 1 livret de règles de l’Overlord

Le matos est d’une excellente qualité. Les plateaux de jeu sont immenses et robustes, les figurines finement sculptées et les différents jetons sont en carton de qualité standard. Les cartes aussi sont de qualité standard. Seuls les plateaux joueur aurait pu être qu’une qualité supérieure.

Le gros point faible de ce jeu est sa boîte en réalité. Si tout est nickel quand on l’ouvre, une fois que l’on a dépunché tout ça… ça ne rentre plus, à moins de tout laisser en vrac.

Cartes

Mécanique de jeu

Le jeu est très fluide, alternant le tour des joueurs et celui de l’Overlord. Ce qui surprend, c’est l’incroyable liberté accordée aux joueurs. Puis au fil du jeu, on se rend compte que cette liberté est plus que nécessaire pour le faire tourner correctement.

Grâce à des gemmes (dont le nombre varie d’un scénario à l’autre), on va pouvoir faire exécuter des actions à nos héros après avoir décidé s’il vont se reposer ou agir durant ce tour. Au repos, ils pourront toujours se défendre mais ne feront rien d’autre. Ce repos permet de récupérer des gemmes pour le tour suivant.

Pour le héros actif, il pourra se déplacer. 2 déplacements sont offerts mais pour les autres, il faudra les payer avec des gemmes. Une fois déplacé, le héros pourra attaquer, fouiller un lieu, ouvrir un coffre, bref ! Tout un tas d’actions possibles que l’on peut effectuer dans l’ordre qui nous plaît. L’autre originalité, c’est que les joueurs pourront se concerter afin de savoir qui fait quoi et quand. Les tours de jeu ne sont pas conventionnels non plus. Lorsqu’un joueur entame son tour, il n’est pas obligé de faire toutes ses actions possibles, il peut passer la main à quelqu’un d’autre, la reprendre ensuite, etc. Une grande liberté de mouvements donc.

Autre principe visant à durcir un peu le jeu et amenant une certaine réflexion, c’est le principe de gêne. Pour faire une action, vous pouvez être gêné par l’ennemi ou un élément de décor. Il faudra alors dépenser plus de gemmes, éliminer l’ennemi ou réfléchir à une autre solution pour enlever la gêne produite par le décor.   Avec tout ce que l’on peut faire dans ce jeu, il n’est pas rare de se casser la tête pour voir comment résoudre au mieux un scénario. Ça donne de bonnes parties stratégiques.

Au long d’une partie, les joueurs pourront acquérir et/ou jouer des cartes qui les favoriseront surtout lors des combats. Ces combats sont assez simples à résoudre. Il faut regarder la défense de l’ennemi et miser sur un certain nombre de dés en les payant avec des gemmes. Il existe 3 sortes de dés : jaune, orange et rouge. Chacun faisant plus ou moins de dégâts. À vous donc de voir quelle arme sera la plus efficace et qui vous permet des jets de dés les plus avantageux. Vous ne serez pas à l’abri d’une malchance aux dés, évidemment.

Une fois toutes les actions réalisées, les gemmes utilisées passent dans une zone de fatigue. Au tour suivant, le joueur décidera s’il veut garder son héros actif ou s’il veut le laisser au repos. Actif, le héros récupère quelques gemmes de la zone de fatigue mais il en récupérera toujours plus en le laissant se reposer.

Du côté Overlord, ça se passe sensiblement de la même manière. Sauf que l’Overlord a ses unités rangées sur un plateau, la Rivière. Chaque figurine présente en jeu est représentée par une tuile à une position déterminée. L’Orverlord peut décider d’activer n’importe quel groupe de figurines en payant son coût en gemme et qui est fonction de sa position sur la Rivière. Les unités en position 1 ne coûte qu’1 gemme alors que celles en position 8 en coûteront 8.

Lorsqu’il décide d’activer une unité, il peut déplacer toutes les unités de ce type et leur faire faire des actions. Il a cependant quelques restrictions. Il va pouvoir déplacer les unités en respectant le nombre de déplacement autorisé par celle-ci et ensuite attaquer. Mais, s’il n’a pas utilisé tous ces déplacements alors qu’il a attaqué, le déplacement est perdu. Il devra alors payer les gemmes en conséquence s’il souhaite déplacer à nouveau son unité et ça coûte un bras, surtout que dans ce cas, il devra payer son action pour chaque figurine et non plus pour tout un groupe. La tuile de l’unité activée est alors déplacée en fin de Rivière. Ainsi, les coûts changent à chaque activation et c’est comme cela que l’on réduit le coût des monstres les plus puissants.

Les combats se déroulent de la même manière qu’un combat initié par les joueurs. Mais lorsqu’une unité est entièrement dévastée, sa tuile reste sur la Rivière et est retournée face verso. Cette tuile va alors polluer la Rivière, bloquant à terme un coût intéressant. Pour dépolluer cette rivière, l’Overlord possède une tuile spéciale, représentée par un corbeau, qu’il lui faudra activer pour retirer la ou les tuiles polluantes.

Tant qu’il reste des figurines du même type en jeu, l’Overlord peut faire ressusciter les unités qui ont été défaites au combat. Il doit pour cela payer le coût de renfort déterminé dans le scénario et placer ces unités sur n’importe quelle zone de renfort. Si toutes les unités d’un même type ont été éliminées, elles ne pourront plus revenir en jeu.

Comme pour les joueurs, l’Overlord a aussi ses gemmes qui partent dans sa zone de fatigue lorsqu’il a terminé de jouer. Mais il n’a pas de principe de repos. À chaque tour, il récupère un certain nombre de gemmes, toujours le même, déterminé par le scénario.

Quoi qu'J'en Pense

Conan est original dans sa mécanique de jeu. C’est ce qui m’a attiré en plus des figurines et du matos en général. Maintenant, ça reste un gros jeu à installer avec un nombre conséquent de pièces pour un prix assez élevé. Mais malgré cette lourdeur, le jeu est assez simple à expliquer et donc à jouer. On entre dedans facilement et les parties ne s’étalent pas trop non plus dans la longueur.

Tout est assez bien calibré. Dommage que Monolith n’ait pas eu la même réflexion quant à sa boîte !

Les fans de la première heure retrouveront le barbare avec plaisir et toutes les références à la saga littéraire. Cependant, dans une partie, Conan n’est pas celui qui sauvera tout le monde et mettra fin à la partie, du moins pas toujours. Ses alliés sont tous aussi importants que lui et il arrive même qu’il trépasse pour laisser gagner les autres.

Je n’ai pas joué tous les scénarii encore mais j’ai lu ici ou là que ces scénarii sont plus ou moins inégaux. Lorsque je fais découvrir le jeu, je joue systématiquement Le Village des Pictes, qui présente bien tous les éléments, tous les concepts et toute la profondeur de ce qu’il peut offrir.

On peut également créer ses propres histoires et agrémenter le jeu de multiples extensions sorties à ce jour. Là encore, d’après les dires, ces extensions n’apportent que de nouveaux plateaux, de nouveaux scénarii et de nouvelles figurines, sans apporter d’améliorations au jeu.

Pour revenir sur la boîte de jeu, c’est vraiment un point noir auquel Monolith devrait réfléchir. Certes il y a du matos dans ces jeux, les figurines sont assez grosses et tout est de très bonne qualité mais en terme de rangement, c’est le foutoir. Aucun sachet dans la boîte, un comble quand on voit le prix de base. Une fois les plateaux et la boîte de figurines rangés, il n’y a que très peu de place pour le reste.

Le thermoformage en plastique permet de ne ramasser que quelques éléments comme les dés mais les plus importants, à savoir les divers tokens, seront pêle-mêle dans la boîte. Alors bien sûr il existe des solutions. Vous pouvez utiliser des sachets pour ranger les différents tokens. Et il est fortement conseillé de les ranger par type : l’installation d’un scénario est assez longue et encore plus si vous devez trier chaque token avant. Rangés dans des sachets, le tri se fait plus rapidement. La solution pour laquelle j’ai opté n’est pas idéale mais c’est peut-être la meilleure. Pour cela, j’ai dû faire l’impasse sur la boîte de figurines (pourtant une bonne idée) et ranger celles-ci dans des sachets. Le reste des jetons est dans une boîte compartimentée recto-verso et il faut bien cette vingtaine de cases pour tout ranger. Elle rentre parfaitement dans la boîte de jeu et c’est vraiment ce que j’ai trouvé de mieux. Les tuiles de l’Overlord, elles, sont dans une boîte en carton d’ampoules.

Pour plus de simplicité, j’ai dû acheter un autre set de dés qui, encore une fois, aurait pu être mis dans le jeu de base vu le prix affiché. Vraiment, pour ces points, Monolith n’a pas assuré. D’autre jeux, tous aussi gros sont mieux pensés, vraiment plus aboutis et souvent pour un prix inférieur.